C’est un travail de mémoire, d’hommage aux parents, d’hommage à la terre, un travail sur l’enfance, le souvenir, les visions, les rêveries, les émotions.
Un travail obsessionnel autour d’une certaine rose rouge nommée Lovita et produite par Meilland dans les années 70, une rose qui fut maudite.
C’est un travail de répétition de cette rose rouge, comme un acte libératoire, un acte incantatoire, un acte poétique, mais un acte qui renvoie à mon propre vécu, en évoquant des états d’âme qui peuvent renvoyer aussi le spectateur à son propre vécu.
La terre était rouge, rouge carmin , comme du sang séché, rouge comme une plaie ouverte sur le ciel bleu azur . Plus tard, j’ai vu qu’ailleurs la terre pouvait être blanche ou grise, ocre mais il n’y avait qu’ici qu’elle avait cette couleur rouge sombre dans ce quartier de La Croix Rouge, peut-être en voilà la raison. Cette terre rouge c’était de l’argile , elle était lourde et grasse , elle tachait les vêtements, arrivait à s’infiltrer partout. Avec cette terre rouge nous modelions de petits objets, la terre rouge se glissait sous les ongles et il fallait l’en déloger. La terre rouge en séchant était si dure que nous n’avions pas besoin de la cuire avant de la peindre . La terre rouge c’était surtout un outil de travail inlassablement retournée par grosses mottes compactes et dures. La terre rouge travaillée à la sueur du front. La terre rouge était aérée, réduite finement, hydratée et ensuite plantée des boutures qui deviendraient des roses rouges.
Ce projet mêlera des dessins quotidiens, aquarelles, photographies, installations, mises en scène dans des lieux emblématiques, textes et haïkus.
Le fil rouge en sera cette rose rouge Lovita en de nombreuses déclinaisons
LOVITA LOVE IT ART LOV/IT/ART LOVITARTEMISIA LOVITART LOVITA/ANGE LOVITA/NGEL