Le fil rouge de mes voyages réels ou imaginés et de ma vie de création, avec une ancienne rose rouge Lovita de Meilland, une rose belle et rebelle, comme moi, un travail artistique sur la mémoire, un hommage . Photographie et dessins quotidiens, haïkus. LovitARTémisia , les mots Love it Art et Artémisia, une femme artiste à la Renaissance. Toute reproduction ou représentation d'une oeuvre de Cécile Carpena doit être accompagnée des mentions suivantes : © Adagp, Paris, 2020 ADAGP Cécile Carpena.
14 Août 2020
Dessin n°87. Tourterelles sous la ramure.
Le marronnier du parc.
Jeudi 12 août je suis dans le parc à Betharram, je suis venue auprès de mon châtaignier ou marronnier torturé qui monte vers le ciel, cet arbre peut-être centenaire qui s’accroche de ses racines, cet arbre qui a souffert, des branches sont coupées, les feuilles commencent à jaunir ce sont les premières feuilles qui tomberont à l’automne, les tourterelles dans ses branches font vibrer les feuilles vertes, son tronc qu’on ne voit même plus pénétrer dans le sol, au pied de cet arbre il y a un if cette plante emblématique qui est à la base du traitement que je reçois, qui a poussé en son pied, il semble peut-être le guérir, lui donner la force de s’élever vers le ciel, il y a du lierre aussi, du lierre qui s’accroche à ses branches, à son tronc, qui monte, et en haut j’aperçois la canopée , le ciel, ses branches qui ont été coupées, ses branches meurtries, c’est un peu mon image, je puisse ma force dans le sol et je monte vers le ciel, dans la ramure il y a des pigeons, des tourterelles aux cris mélancoliques, affolées peut-être par l’orage d’hier et malgré la tempête, l’arbre a tenu bon, une tourterelle me répond, des cris d’oiseaux, des bruits lointains de voitures, motos, ambulances, la vraie vie, cet arbre c’est un peu une métaphore de mon corps, ce corps torturé, ce corps encore puissant comme ces ramures, fort et puissant. J’ai tourné autour de l’arbre, par terre après l’orage il y a maintenant des morceaux de branches l’arbre s’est débarrassé de tout de toutes ces blessures, de toutes ces fragments morts cassés, de toutes ses scories qui l’encombraient, il s’est nettoyé de ses feuilles mortes. J’ai roulé vers d’autres arbres centenaires, d’essences différentes ce sont eux qui me donnent la force, ces arbres qui poussent depuis des siècles, qui s’entendent entre eux, pour développer leur ramure, pour laisser passer des messages, des informations, c’est l’intelligence des arbres. Être là pour méditer .
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