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lovita/rtemisia

Le fil rouge de mes voyages réels ou imaginés et de ma vie de création, avec une ancienne rose rouge Lovita de Meilland, une rose belle et rebelle, comme moi, un travail artistique sur la mémoire, un hommage . Photographie et dessins quotidiens, haïkus. LovitARTémisia , les mots Love it Art et Artémisia, une femme artiste à la Renaissance. Toute reproduction ou représentation d'une oeuvre de Cécile Carpena doit être accompagnée des mentions suivantes : © Adagp, Paris, 2020 ADAGP Cécile Carpena.

Une nuit mouvementée au Tibet.

Une nuit mouvementée au Tibet.

Cette nuit j’étais un peu nauséeuse, c’était certainement cette soi-disant potion magique, il faudra que j’appelle la direction de l’hôtel, parce que leur élixir de jouvence n’a pas l’air au point et ce n’est  pas avec ces effets secondaires qu’ils vont attirer la clientèle ! 
Cela m’a rappelé ma nuit au Tibet en octobre 2019, que je vais vous raconter.´

Lorsque nous sommes arrivés à Xiahe province du Gansu, sur la Route de la Soie,  après une longue route chaotique et tortueuse dans la nuit, j’avais aussi la nausée, sans doute à cause de l’altitude, nous étions arrivés à 3000 mètres ! Il était tard, nous avons mangé une fondue tibétaine excellente paraît-il, mais je n’avais pas faim, ensuite nous avons été accueillis dans un petit hôtel, avec l’écharpe traditionnelle, la Khata qui symbolise la pureté, la bienveillance, le bon présage et la compassion. Elle est d'ordinaire en soie, les nôtres étaient plutôt synthétique ! L’hôtel en bois était construit autour d’un patio ou atrium, très coloré de motifs tibétains, fatiguée j’ai rapidement rejoint ma chambre au troisième étage, il était très tard. Une vaste chambre, avec trois lits pour moi toute seule,  elle très gaie remplie de  tentures de coussins, le sol couvert de peaux de Yacks, j’ai pris en photos tous ces motifs caractéristiques du vocabulaire tibétains, pour enrichir ma palette de dessins, tout  semblait authentique, en réalité c’était assez récent, la Chine essayant de développer le tourisme dans cette région.  Je me suis réchauffée sous mes couvertures de laine car il faisait assez froid, j’ai rejeté au bas du lit la couverture en poils de yack qui sentait un peu fort et j’ai sombré dans les bras de Morphée.

Vers deux heures du matin je fus réveillée en sursaut  par un bruit assourdissant comme si une montagne s’écroulait sur moi, des vibrations, tout bougeait dans la chambre , je n’ai  pas réalisé tout de suite ce qui se passait, n’ayant jamais vécu un événement pareil. J’ai entendu des cris sur les coursives, j’ai enfilé fébrilement un pantalon et je suis sortie, je suis tombée nez à nez avec de jeunes américains hystériques qui sortaient de leurs chambres avec leurs valises, j’ai alors compris qu’ils criaient d’évacuer l’hôtel, c’était un tremblement de terre !  J’ai vite récupéré dans ma chambre ce que j’avais de plus précieux, appareil photo et carnet de voyage, mis blouson et écharpe et je suis sortie devant l’hôtel. Là,  le lieu qui nous avait paru désertique en pleine nuit était noir de monde, la scène semblait apocalyptique, il y avait plein de moines qui devaient loger dans les hôtels voisins en habit rouge pieds nus, il faisait -3°, des femmes et des enfants avec des balluchons qui tentaient de fuir le village et des centaines de voitures qui partaient, mais où ? Sans doute vers la vallée. La nuit était noire et il était difficile d’évaluer les dégâts. Les étudiants américains toujours bien branchés et auprès desquels je me renseignais, me montrèrent l’épicentre qui n’était pas très loin de ce le séisme de magnitude 6-7. La police disait qu’il fallait attendre les deux prochaines secousses avant de réintégrer les hôtels . Nous avons rejoint nos lits vers quatre heures du matin, inutile de vous dire que la nuit fut courte et le sommeil très léger, le lendemain un déjeuner copieux et typiquement tibétain nous attendait, puis nous partîmes à la découverte du Monastère de Labrang. Finalement il n’y avait pas eu trop de dégâts dans la nuit suite au tremblement de terre.

C’est alors que j'ai  pensé que j’aurais pu mourir au Tibet cette nuit là c’est quand même plus classe de mourir au Tibet que dans une chambre d’hôpital.

Ce matin Je viens de faire ma séance de bronzage intégral et sur ce souvenir j’ai  transplané une nuit au Tibet.

A ce propos je vous mets un lien qui n’a rien à voir avec le Tibet mais qui pourra intéresser vos enfants et petits enfants, suite à  une  remarque de mon fils, hier je me suis trompée entre les termes : téléportation, téléplanage et tansplanage.

 

Je  vous raconterai ma visite du monastère de Labrang cet après midi, car aujourd’hui il pleut en Normandie et la journée n’est pas propice à des promenades sur la plage et comme ma chambre est très lumineuse je vais continuer à travailler sur ma tablette .

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L
j'ai vécu cela au Japon aussi, selon les nationalités, les gens ne réagissaient pas pareil !
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A
Le syncrétisme, c’est assez pratiquiez un dieu pour chaque moment de la vie ! Bisous