12 Juin 2020
Après notre copieux petit déjeuner nous sommes partis visiter le monastère de Labrang tout près de l’hôtel, le petit village de Xiahe se dévoilait sous un ciel bleu, entouré de montagnes. En effet notre arrivée de nuit ne nous avait pas permis de situer le lieu où nous nous trouvions et c’est cela qui avait suscité ma petite angoisse pendant le tremblement de terre. En fait ce monastère se trouve dans une province chinoise et c’est le Panchen-Lama qui en est l’ autorité spirituelle nommée par la Chine, nous avions eu la « chance » de croiser Ce substitut du Dalaï-Lama la veille a X’IAN, dans sa limousine noire avec sa suite, et à cause de lui nous n’avions pas pu visiter la Pagode de l’Oie sauvage. J’avais été d’ailleurs surprise de croiser pour la première fois de ma vie un Lama dans un si somptueux moyen de locomotion.
Le monastère de Labrang était rutilant brillant d’or et de peinture fraîches, les stUpas étincelaient au soleil, ce fut une découverte fascinante, une foule bigarrée de pèlerins déambulait dans tous les sens. Certains faisait tourner des moulins à prières sur trois kilomètres autour du Monastère en récitant des incantations, j’ ai suivi quelques vieilles femmes burinés par le soleil et attendrissantes dans leurs haillons chamarrés, d’autres s’allongeaient par terre avec des briques dans les mains se relevaient, se rallongeaient, c’est la kora, ceux là je ne les ai pas suivis ! Et partout des moines aux bonnets à crêtes jaune comme des punks dans des robes prunes, violettes et roses se pressaient dans des bâtiments pour y étudier le bouddhisme, parfois sérieux parfois rigolant entre eux. Une ambiance à la fois sympathique, sérieuse, de laquelle émanait un certain mystère pour moi qui m’intéresse depuis peu au bouddhisme sans en comprendre vraiment les fondements, j’en étais ébahie, j’aurais aimé rester dans ce lieu y vivre quelques jours, méditer dans les petits sanctuaires que l’on percevait accrochés aux collines. J’ai assisté à une cérémonie mystique, où des centaines de moines se succédaient devant des autels, j’ai retrouvé l’odeur âcre du yack, présente partout, pour des offrandes et pour des sculptures extraordinaires de couleurs et de finesses réalisées par les moines en beurre de Yack. Pendant les cérémonies quelques moines faisaient la chasse aux appareils photo, mais moi j’ai pu en croquer quelques uns sur mon carnet de voyage !